Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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LA FETE DU DERNIER BINOT EN 1861

Le fléau n’est rien d’autre qu’un bâton en deux parties articulées par un lien de cuir. Il était employé pour battre le blé et aussi pour battre le sarrasin, afin de détacher les grains des épis et des sommités à graines.

Nous l’avons évoqué à différentes reprises et notamment dans l’article Le fléau : un bâton articulé. Cet instrument était aussi une arme, difficile à manipuler et dangereuse pour l’agresseur comme pour l’agressé : voir l’article Bâtons et fléaux défensifs et Monsieur Patte le fléau des bourriques (1804).

A Condé-sur-Noireau (Calvados), la fin du battage du sarrasin, autrefois abondamment cultivé dans la région, donnait lieu à des réjouissances rapportées par un correspondant du « Monde illustré », en son numéro du 5 octobre 1861, p. 638. Jules LECOEUR écrit en effet que « Le dernier binot (dernière gerbe ) est placé auprès de la famille du fermier au milieu de l’aire, puis les travailleurs l’entourent dans une ronde en brandissant leurs instruments de travail et en chantant, – dictant à la fermière le menu du festin qui doit récompenser leur peine et demandant, qui du mouton, qui de la volaille, qui du gros cidre, chacun selon son goût. »

La gravure de la page 637 illustre la scène ; les batteurs dansent le fléau en main.

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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