Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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UNE FEMME TUÉE D’UN COUP DE BÂTON POUR AVOIR BU DU VIN

Pline l’Ancien (23-79 apr. J.-C.) est connu comme l’auteur d’une monumentale « Histoire naturelle », où il compila toutes sortes d’observations mais aussi de légendes sur le monde, la terre, les animaux, les plantes, etc. Il mourut en voulant observer de trop près l’éruption du Vésuve.

Dans un petit ouvrage édité en 1845 et intitulé « Morceaux extraits de Pline, traduits en français par Guéroult », on trouve ce passage qui nous montre que les féminicides ne datent pas d’aujourd’hui ni d’hier mais appartiennent – hélas – à une longue litanie de crimes.

« A Rome, il n’était point permis aux femmes de boire du vin. Nous trouvons, entre autres exemples, qu’Egnatius Mécénius tua sa femme d’un coup de bâton, parce qu’elle avait bu du vin au tonneau, et qu’il fut absous par Romulus.

Fabius Pictor écrit dans ses Annales, qu’une femme ayant rompu le sceau de la bourse où étaient les clefs du cellier, sa famille la fit mourir de faim.
Caton nous apprend que les parents baisaient les femmes sur la bouche, pour savoir si elles sentaient le vin, qu’on appelait alors « temetum », d’où vient « temulentia », ivresse.
Domitius condamna une femme à perdre sa dot, parce qu’à l’insu de son mari elle avait bu plus de vin qu’il n’était nécessaire pour sa santé. »

Une note ajoute que : « Il leur était seulement permis de boire du vin de marc, ou de raisins cuits au soleil, et du vin myrrhin ou d’autres boissons douces. »

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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