Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
Bibliothèque de ressources historiques, culturelles, artistiques, litteraires, sportives…sur la canne et le bâton, en France et dans le monde…
UNE BAGUETTE ENFLAMMÉE DEVANT LE PAPE

Depuis le XIIIe siècle au moins et jusqu’en 1978, année de l’élection du pape Jean-Paul 1er, une cérémonie impressionnante et porteuse de sagesse était pratiquée lorsque le nouveau pape sortait de la chapelle Clémentine et se rendait devant l’autel où il allait être couronné de la tiare.
Sur son chemin, il rencontrait « un maître des cérémonies à genoux, tenant en main une canne argentée, qui se termine en forme de binet (bougeoir) à trois pointes entre lesquelles on a placé une poignée d’étoupes, auxquelles un clerc de chapelle met le feu au moyen d’une bougie. Alors le maître des cérémonies chante ces paroles en élevant la canne enflammée : « Sancte pater, sic transit gloria mundi » (Saint Père, ainsi s’évanouit la gloire de ce monde). Et ceci se répète jusqu’à trois fois sur le passage du pape. » (Lambossy-De Fuyens : Souvenirs d’Italie, 1857, p. 76).
L’abbé Migne, dans les Origines et raison de la liturgie catholique (1863), parle d’une « canne creuse d’argent, au bout de laquelle est un flocon d’étoupe ».
Jérôme de Lalande, dans son Voyage d’un Français en Italie (1769) ajoute que « cette cérémonie, faite pour mêler une réflexion morale à l’éclat d’un triomphe si magnifique et si nouveau, ressemble à celle des anciens Romains, qui plaçaient un esclave derrière le triomphateur pour l’avertir qu’il était homme. »
Cet article est illustré d’un portrait du pape Pie VII, peint par David en 1805 et conservé au Louvre.

Article proposé par Laurent Bastard. Merci :)

Tags:

1 Comment to “UNE BAGUETTE ENFLAMMÉE DEVANT LE PAPE”

  1. [...] Sur un autre rite avec une baguette lié à l’investiture du pape, voir l’article du 19 février 2011 : Une baguette enflammée devant le pape [...]

Leave a Reply