Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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UN BREVET DE MAITRE DE BATON D’ARRAS (1837)

L’un de nos correspondants nous a communiqué la photographie de l’un des brevets de sa collection et nous l’en remercions vivement.

Ce beau document calligraphié comporte les mentions suivantes :

BREVET DE MAITRE.

En haut, à gauche, dans un cercle : Gloire à Dieu / Prudence / Honneur aux arts / Courage
Au centre : deux bâtons en sautoir avec un cœur rayonnant entre les deux.

Texte : « Nous, Maîtres de Bâton, nous sommes réunis à l’effet de juger des capacités du sieur Colignon (Stanislas) (élève du sieur Lepetit Léonard, Maître du dit art), après un sévère examen nous lui avons reconnu les capacités de Maître et lui avons délivré le présent Brevet pour lui servir au besoin ; en conséquence, nous invitons nos frères d’armes à prêter aide et assistance partout où il aura mérité leur estime.
Arras, 30 avril 1837 (Pas de Calais) ».

Suivent 38 signatures, dont, parmi les noms lisibles : Bertrand, Fontaine, Leroy, Brosset, Marie, Beauvais, Aurilien, Beaudeville, Parisot, Blanguernon, Moussier, Degoubichon, Cadot, Parillan, Martin, Fleury, Balivet.

On remarquera la formule invitant les autres maitres de bâton « à prêter aide et assistance » au nouveau maître « partout où il aura mérité leur estime ». Cela signifie que le titulaire du brevet n’est pas un simple titulaire de diplôme mais devient le membre d’une société fraternelle dont les membres résident au-delà de la ville où ses mérites ont été reconnus. Il intègre un groupe fraternel (ses « frères d’armes ») à l’instar de la franc-maçonnerie, dont les diplômes de maîtres maçons comportent la même formule. Les liens entre certains rites et le vocabulaire maçonniques ont déjà été signalés par les historiens de cette institution (il existait des loges militaires itinérantes, attachées à un régiment) ; en voici une illustration.

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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