Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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MONSIEUR JOURDAIN RECOIT DES COUPS DE BATON

Le 14 octobre 1670, Molière et Lulli donnent la première représentation du « Bourgeois gentilhomme », comédie-ballet ridiculisant les prétentions d’un marchand drapier, bourgeois naïf assoiffé de titres et de reconnaissance. Lorsqu’un valet nommé Covielle lui annonce que le fils du Grand Turc veut épouser sa fille, il accepte tout pour avoir l’honneur d’être son égal par alliance. Et M. Jourdain va se rendre ridicule en acceptant d’être ennobli par de pseudos Turcs et élevé au rang de « mamamouchi ». La cérémonie est l’occasion pour ceux qui se moquent de lui de lui administrer une bastonnade.

Voici l’extrait où les bâtons entrent en scène :

« Le mufti commande aux Turcs de bâtonner le bourgeois et chante les paroles qui suivent :

LE MUFTI
Dara, Dara
Bastonnara, bastonnara.

Les Turcs répètent les mêmes vers et lui donnent plusieurs coups de bâton en cadence.

Le mufti, après l’avoir fait bâtonner, lui dit en chantant :

LE MUFTI
Non tener honta,
Questa star ultima affronta. »

(Ce qui signifie : « Donnez, donnez, bastonnade, bastonnade » et « Ne pas avoir honte, ceci est le dernier affront »).

La scène a été représentée dans « Le Petit Parisien, journal des écoliers et des écolières » en date du 3 mai 1902 et illustre cet article.

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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