Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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LE PERE NOEL, SAINT NICOLAS ET LE PERE FOUETTARD

Dans son beau livre « Histoire du Père Noël » (éd. Le Pérégrinateur, 2010), Nadine CRETIN explique comment s’est constituée la figure contemporaine du père Noël, gros bonhomme à barbe blanche, en habit rouge, distribuant des cadeaux aux enfants durant la nuit de Noël.

Elle explique qu’il est lié au solstice d’hiver, au passage d’une année à une autre et qu’il trouve ses origines dans les traditions païennes puis chrétiennes. Il a été précédé par saint Nicolas dans son rôle généreux, surtout dans les régions de l’Est de la France, l’Allemagne, les pays nordiques, bien qu’il soit attesté ici et là dès le milieu du XIXe siècle et non seulement après la deuxième guerre mondiale, comme on le lit très souvent (George SAND le nomme pour le Berry en 1855).

Notre père Noël est bon. Il omet éventuellement de récompenser les enfants qui n’ont pas été sages, mais ne châtie pas physiquement les enfants. Ce qui n’était pas le cas de saint Nicolas, qui portait parfois des verges sur lui pour en administrer une volée aux enfants méchants.

Sa double fonction (il récompense ou il punit) était souvent figurée sous la forme de deux personnages : le bon, c’était saint Nicolas, le méchant, c’était le père Fouettard. Dans les régions germaniques, il portait différents noms (Knecht Ruprecht, Hans Trapp, Houseker, Klaus, etc.) et se présentait sous l’apparence d’un être hirsute, malpropre, noir et quelque peu diabolique ou sorcier. Il portait des baguettes ou fascines pour en fouetter les mauvais enfants.

Les trois images qui illustrent le présent article nous montrent le père Noël portant une couronne de houx à l’aide d’un bâton, saint Nicolas et sa crosse épiscopale et enfin l’effrayant Knecht Ruprecht appuyé sur un bâton, une poignée de verges à la ceinture : devant lui, les enfants n’en mènent pas large… Une autre gravure nous montre « Saint Nicolas, gravure d’après un dessin d’Alexander Straehuber, 1848 », selon Nadine Cretin, mais il doit s’agir du compagnon négatif du saint ; il a enfermé un méchant enfant dans son sac, a attaché des verges à sa ceinture et porte sur l’épaule un énorme gourdin.

Mais les lecteurs du CRCB n’ont rien à craindre de lui et nous leur souhaitons un joyeux Noël, avec, dans leurs chaussures, sous la cheminée, des bâtons de réglisse, des cannes en sucre d’orge et des baguettes de bon pain !

Joyeux Noël à tous et toutes ! et merci à Laurent Bastard pour ce nouvel article ! FM

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