Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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LE BATON DE L’ IMAGEUR A PLOUGASTEL-DAOULAS (29)

Sur la place de Plougastel-Daoulas (Finistère) se trouve la fontaine de l’imageur. Elle a été ainsi appelée par ses concepteurs « en hommage aux artistes, peintres et sculpteurs itinérants qui réalisaient les calvaires, retables, etc. ».
Cet « imageur » en bronze, monté sur une pierre, est accompagné par un petit chien situé plus bas. C’est la représentation d’un troubadour, d’un voyageur qui revient de loin et rentre au pays pour raconter ce qu’il a vu et entendu, et aussi, selon les plasticiens qui l’ont conçue « un hommage aux artistes, peintres et sculpteurs itinérants qui réalisaient les calvaires, retables, etc. »

Cette sculpture prend place dans la longue série des œuvres de personnages munies d’une canne et d’un bâton, dont nous avons déjà donné maints exemples. Celui-ci tient un rustique bâton de marche.

La fontaine, composée d’une vasque en granite en forme de coquille saint Jacques, de l’imageur en bronze et d’autres éléments, a été commandée par la communauté urbaine de Brest et inaugurée en décembre 1990. Cette oeuvre a succédé à un projet de construction de halles en béton à deux pas du calvaire sculpté, l’un des plus beaux de Bretagne, projet qui avait déclenché de vives polémiques au sein de la population. Ses concepteurs sont deux artistes de Seine-Maritime, Jacques et Juliette DAMVILLE.

Ils ont décrit l’imageur en ces termes : « Le personnage tend une clef qui évoque saint Pierre, patron de la ville (…) Synthèse de tous les conteurs et imageurs, il porte dans sa besace un ensemble hétéroclite suggérant la fantaisie des contes. De sa bouche s’échappe la parole. Cette devise « Vois l’ombre, tu trouves la lumière », écrite en breton et en français, accompagne un cadran solaire qui relie le temps réel au temps du merveilleux. La porte renvoie à la clef et au personnage. Elle signe le mystère de l’ensemble. » (d’après l’article « A Plougastel-Daoulas, « la fontaine de l’imageur » présentée par ses concepteurs, Jacques et Juliette Damville » sur le site saint-jacques.info (connaître saint Jacques, comprendre Compostelle).

Malheureusement, l’œuvre a été vandalisée en 2008. Le bateau qui se trouve au milieu de la vasque était surmonté d’un « arbre à pommes », du soleil et de la lune : ces éléments ont disparu, tout comme l’aiguille du cadran solaire. L’eau n’alimente plus la fontaine. En 2008, la municipalité avait invoqué le coût trop élevé de la restauration et les choses sont restées en l’état.

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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