Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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LE BATON DE FUNAMBULE

Selon Alfred FRANKLIN, dans son « Dictionnaire des arts, métiers et professions exercés dans Paris depuis le XIIIe siècle », les funambules étaient primitivement désignés par le mot d’ « acrobates », qui finit par englober tous les équilibristes, bateleurs, sauteurs et autres gymnastes. Au XVIIIe siècle, les acrobates marchant sur une corde devinrent des funambules et le mot entra dans le Dictionnaire de l’Académie française en 1740. Mais couramment, on les appelait des « danseurs de corde ».
Le Musée des familles de mai 1846 rapporte que l’un d’eux, nommé Jean Lalanne dit Navarin le Fameux, enseigna son art au duc d’Artois (futur Charles X) avant la Révolution. La gravure nous le montre marchant sur une corde sous la conduite de son professeur.
Le funambule utilise un long bâton, ou perche ou encore balancier, souvent souple et courbé aux extrémités, qui lui permet de se déplacer sur le fil. Le centre de gravité de l’homme et de son bâton se trouve déplacé en dessous du fil.
Il existe aussi des fildeferistes, qui évoluent à faible hauteur du sol.

L’autre illustration est une lithographie d’Honoré Daumier publiée dans la revue satirique « Le Charivari » en 1855, avec la légende suivante :
« Décidément, je crois que j’ai eu une mauvaise idée d’aller me risquer sur cette corde raide… Je pense qu’il est plus prudent de laisser mon ami Nicolas se livrer seul à cet exercice dangereux !  »
Bénédicte de DONKER, conservateur adjoint du Patrimoine au musée des Beaux-Arts d’Orléans, la commente ainsi dans « Daumier et la caricature politique dans les collections du musée des Beaux-Arts d’Orléans », catalogue de l’exposition d’octobre 2008 à janvier 2009 : « Daumier se penche ici sur l’actualité internationale, domaine politique moins sensible que la politique intérieure sous le second Empire. On y voit le roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV (1796-1861) renoncer à s’aventurer sur la corde raide qu’emprunte son beau-frère le tsar Nicolas Ier (1796-1855). Daumier traduit ainsi la position de la Prusse qui ne s’engage finalement pas aux côtés de la Russie dans la guerre de Crimée contre la France et l’Angleterre.
Quelqu’un peut-il nous apporter des précisions sur le balancier de funambule aujourd’hui ? En quelle matière est-il fabriqué ?

Article proposé par Laurent Bastard. Merci :)

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2 Comments to “LE BATON DE FUNAMBULE”

  1. [...] Cette fois, le bâton n’est pas tenu par l’équilibriste qui marche debout sur un fil (voir l’article : Le bâton de funambule). [...]

  2. [...] Sur l’équilibre des funambules avec leur perche, voir l’article du 19 novembre 2010 : Le bâton du funambule [...]

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