Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
Bibliothèque de ressources historiques, culturelles, artistiques, litteraires, sportives…sur la canne et le bâton, en France et dans le monde…
LA REVUE DES PUPILLES ET LE TAMBOUR-MAJOR (1861)

Les enfants dont les parents étaient morts durant une guerre devenaient les pupilles de la Nation. Le 14 février 1861, nous raconte l’hebdomadaire « Le Monde illustré » (n° 203, 2 mars 1861), ils furent passés en revue par l’empereur Napoléon III et son fils, le prince impérial.
Voici le récit du journaliste Léo de Bernard, plein d’onctuosité à l’encontre de la famille impériale. La complaisance envers l’autorité ne date pas d’aujourd’hui !
Retenons l’image du tambour-major et de sa grande canne à grosse pomme.

REVUE DES PUPILLES DE LA GARDE PASSEE PAR S.A. LE PRINCE IMPERIAL.

Le jeudi 14 février, les pupilles de la garde, en grande tenue, se tenaient rangés devant la grille qui sépare la cour des Tuileries de la place du Carrousel. La gendarmerie, les zouaves et les grenadiers, avaient envoyé leurs enfants de troupe pour être passés en revue par S.A. le prince impérial.
Les pupilles étaient rangés en front de bataille, lorsque le jeune prince, accompagné de l’Empereur, suivis des maréchaux Randon, Regnault Saint-Jean-d’Angely et du duc d’Hamilton, est arrivé en costume de grenadier. S.A. impériale portait l’uniforme nouvellement adopté pour l’infanterie, tunique bleue avec brandebourgs jaunes.

Au moment où l’Empereur parut avec son fils, les tambours ont battu aux champs. Le jeune prince a parcouru les rangs d’un air très gracieux. Son visage frais et intelligent semblait s’animer à la vue des uniformes de ses jeunes compagnons d’armes, au milieu desquels l’Empereur a voulu le voir grandir.

S.M. l’Impératrice a paru un instant au balcon. Après la revue, a eu lieu, dans une des salles des Tuileries, un banquet auquel le prince impérial a convié les pupilles de la garde.
Son Altesse, pleine de gentillesse, a pris par la main deux de ces modestes enfants de troupe pour les conduire dans les salons où les tables étaient dressées. Le jeune prince a présidé cette réunion, au sein de laquelle a régné la plus turbulente, mais la plus cordiale gaieté. »

Sur un reportage similaire, mais postérieur de 37 ans, voir l’article : Les enfants de troupe des Invalides en 1898.

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

Tags:

Leave a Reply