Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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LA BAGUETTE DE LA MAGICIENNE SERENE
Categories: Contes et légendes


C’est dans le magazine « La Semaine des enfants », des 30 janvier, 3, 6 et 10 février 1864, que se trouve un charmant conte signé de l’initiale H, qui est inspiré de ceux des Mille et une nuits. Il se déroule au Cachemire et met en scène le courageux Osmin et la belle Leïla, fille de la bonne magicienne Serène. Leïla est prisonnière de l’affreuse sorcière Dentue, qui veut la marier à son fils Dentillon. Bien entendu Osmin parvient à la libérer, aidé de la bonne fée Serène qui use de sa baguette magique. Malheureusement, Dentue, déguisée en Moresque, provoque le sommeil de Leïla, qui semble morte…

Voici quelques extraits où la baguette magique, instrument de pouvoir, apparaît :

« La savante Serène, mettant pied à terre, s’avança vers le bûcher ; elle tenait dans sa main droite la baguette de vérité ; cette baguette était d’un or si brillant qu’elle éblouissait la vue. (…) Serène ordonna qu’on descendit Leïla du bûcher, et, l’ayant fait étendre sur un lit de repos qu’on apporta du palais, elle s’approcha d’elle, et se retournant vers le sultan : « Vous allez voir, dit-elle, qu’elle n’est pas morte ; il y a ici quelqu’un qui ne le savait que trop. » En achevant de parler, elle toucha Leïla au front du bout de sa baguette, et dans un instant on la vie réanimée… »

« Serène prit le perroquet que tenait la princesse et le mit à terre à quelque distance d’elle ; ensuite elle lui toucha le haut de la tête du bout de sa baguette, et, traçant un cercle assez spacieux autour de lui, on vit dans un instant une vapeur épaisse qui en dérobait la vue. (…) La magicienne, qui tenait cette baguette éclatante, en frappa trois fois la terre ; les nuages se dissipèrent, et à la place où l’on avait posé le perroquet, on vit le jeune homme du monde le plus charmant et le plus beau. Osmin le reconnut d’abord pour le prince Phénix, son frère (…) »

« On avait pensé oublier la Moresque, tant l’allégresse publique remplissait tous les cœurs ; mais l’équitable Serène n’oubliait rien. Elle toucha la Moresque au front de son infaillible baguette. La figure entière de la femme more étant disparue, l’on vit celle de l’horrible Dentue, qui s’était cachée sous ce déguisement, animée par l’amour de la vengeance ; mais, en le prenant, elle avait perdu son pouvoir magique. »

Tout finit bien dans ce conte. Osmin épouse Leïla tandis que la sorcière Dentue finit sur le bûcher où elle se réjouissait déjà de voir brûler Leïla…

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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