Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
Bibliothèque de ressources historiques, culturelles, artistiques, litteraires, sportives…sur la canne et le bâton, en France et dans le monde…
JEU DE QUILLES AU BATON

Nouvelle trouvaille issue de Gallica.fr dans le recueil sur « Les Jeux de la jeunesse, leur origine, leur histoire et l’indication des règles qui les régissent, par Frédéric Dillaye (1885) » concernant le jeu de quilles au bâton.

« Lorsque le docteur Nordenskiöld, à la recherche d’un passage entre le nord de l’Europe et le détroit de Béring, atterrit au pays des Samoyèdes, il trouva les habitants jouant à un jeu que nous pouvons regarder comme un intermédiaire entre le cyndalisme et notre jeu de quilles actuel.

Il ressemble même beaucoup au jeu que nous nommons encore aujourd’hui le jeu de quilles au bâton, et dont je vous entretiendrai tout à l’heure. Quand les Samoyèdes veulent jouer à ce jeu, ils plantent en terre un certain nombre de piquets : soit quatre par exemple. Ils forment deux rangs de deux piquets chacun; dans chaque rang, un troisième piquet est posé horizontalement sur les deux autres. Les joueurs se placent à tour de rôle à une distance déterminée, munis d’un fort bâton de 60 à 80 centimètres. Ils le lancent vigoureusement contre les piquets en s’efforçant de les abattre. Ces peuplades sauvages, inintelligentes, primitives,
pratiquent cet exercice avec passion.

En France, pendant les époques mérovingienne et carolingienne, on jouait aux quilles à peu près comme les Samoyèdes. Nous en trouvons trace dans quelques poésies manuscrites de ces époques. On plantait les piquets, au nombre de sept, dans du sable. Le joueur, placé fort loin, jetait sur eux, pour les frapper en tête et les abattre, un bâton de la longueur d’une aune, soit environ 1m,20. Ce jeu portait et porte encore le nom de quilles au bâton.

Quel est l’inventeur qui imagina un beau matin de remplacer les piquets ou quilles par des morceaux de bois longs et ronds, plus minces par le
haut que par le bas, et pouvant conséquemment se tenir debout sans être enfoncés dans la terre? Quel est l’autre joueur qui imagina de rem-
placer par une boule le bâton employé pour abattre ces quilles? Impossible de répondre. Un jour, peut-être, un vieux parchemin, déchiqueté par les
rats, donnera réponse à ces questions.  »

De nos jours, on trouve encore des jeux de quilles avec bâtons dans différentes régions du monde.

FM

Tags:

Leave a Reply