Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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Le roseau du Christ, un sceptre parodique

Roseau du Christ

Nous avons vu dans un précédent article (Du bâton au sceptre), que le bâton était originellement un attribut du pouvoir royal, avant de se transformer en sceptre.

Les Evangiles en font état lorsqu’ils évoquent la Passion du Christ et notamment l’épisode au cours duquel Il est conduit dans le prétoire du gouverneur et livré aux brutalités des soldats. Ils procèdent alors à un sacre inversé et parodique, le dépouillant de ses vêtements, posant sur sa tête une couronne d’épines et lui plaçant dans la main, en guise de sceptre, un simple roseau, puisqu’il s’agit du roi des Juifs.

La scène est représentée de façon réaliste et cruelle sur une peinture murale du XVe siècle, en l’église de Lanslevillard, en Savoie.

Le Christ tient un long bâton à noeuds censé figurer un roseau et qui ressemble à une canne de bambou. Mais il est douteux que le peintre ait figuré un bâton de bambou, car s’il était connu en Europe dès l’Antiquité, rapporté d’Asie par les marchands, il ne paraît pas avoir été répandu avant le XIXe siècle. Il s’agirait plutôt du grand roseau méditerranéen, appelé aussi canne de Provence.

Quelqu’un pourrait-il nous indiquer si cette plante était déjà présente dans le midi provençal au Moyen Age ?

Article rédigé par Laurent Bastard. Merci :)

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2 Comments to “Le roseau du Christ, un sceptre parodique”

  1. [...] Nous avons vu plus haut qu’un attribut honorifique (Du bâton au sceptre) pouvait avoir sa correspondance inversée (Le roseau du Christ, un sceptre parodique). [...]

  2. [...] remise d’un roseau en guise de sceptre (1511), que nous avons déjà évoquée sur ce blog (Le roseau du Christ, un sceptre parodique), et celle de l’arrestation du Christ au jardin des [...]

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