Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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BATON DE SERVICE FUNEBRE

Hippolyte CASTILLE était un publiciste né en 1820 à Montreuil (Pas-de-Calais) et mort en 1886 à Luc-sur-Mer (Calvados).

Dans son roman « Magdeleine », publié en feuilleton dans l’hebdomadaire « La Semaine » à partir du 17 janvier 1847, il situe le théâtre des aventures de ses personnages à Saint-Omer, dans sa Flandre natale, au début du XIXe siècle.

Il signale l’emploi d’un bâton frappant une plaque de cuivre pour annoncer des funérailles, qu’il a dû constater lui-même. Voici comment commence le roman :

« L’auteur ignore si la coutume dont il va parler existe aujourd’hui dans toute la Flandre ; mais elle était encore en vigueur dans les petites villes. Lorsqu’un habitant meurt, le crieur de l’église parcourt les rues, armé d’une plaque de cuivre, sur laquelle il frappe avec un bâton, afin d’exciter l’attention des citoyens. Il prononce ensuite le nom du défunt, et engage ses amis et connaissances à assister aux cérémonies funèbres. Ce procédé, qui remplace avantageusement les billets de faire-part, s’appelle « crier la mort ». C’est une de ces naïves coutumes dont l’empreinte s’efface d’année en année. Avant mil huit cent trente, on criait encore la mort à Saint-Omer. »

La gravure sur bois qui accompagne le texte nous montre le crieur de l’église frappant sa plaque de métal avec son bâton. Le son produit devait être plus sourd que celui d’une clochette et donc plus approprié à une annonce funèbre.

Ce type de bâton s’apparente à une baguette de tambour (voir l’article : Les baguettes de tambour). C’est un bâton de percussion à fonction sonore. Voir aussi les différents articles de la rubrique : canne et bâton et musique.

Article rédigé par Laurent Bastard, Merci :)

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