Tous les sorciers et sorcières de par le monde ont un bâton magique. Voici ce qu’il en était pour ceux du Bourbonnais au début du XXe siècle. L’historien Francis PEROT (1840-1918) est l’auteur des lignes qui suivent, publiées en 1908 dans son livre : « Folklore bourbonnais : anciens usages, sorciers et rebouteurs, meneurs de loups. », p. 216 :
« La sorcière ne sort jamais sans son bâton ; il est ordinairement en néflier, bois très lourd et résistant ; le plus gros bout est en bas, et l’extrémité la plus mince est percée d’un trou dans lequel est passé un lien de cuir noué par sept noeuds, nombre fatidique. Ce cordon est passé dans le bras gauche afin que le sorcier puisse agir plus librement de sa main droite ; il ne doit jamais le quitter, il est comme son auxiliaire.
Il faut bien se garder de toucher à un bâton de sorcier.
Il est facile de reconnaître dans ce bâton consacré la survivance du bâton des augures, lesquels, avec un sorcier du XXe siècle, ne pourraient se regarder sans rire. »
L’illustration représente « le bâton de Naïa, la sorcière de Rochefort-en-Terre (Morbihan) » et est extraite du Guide de la Bretagne mystérieuse (Tchou, 1966).
Merci à Laurence Debowski pour la communication du texte de Francis Pérot.
Sur le bâton des sorciers, voir aussi les articles Bâton de berger, bâton de sorcier et Le bâton des sorciers de Saint-Désiré (Allier).
Article rédigé par Laurent Bastard. Merci