Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
Bibliothèque de ressources historiques, culturelles, artistiques, litteraires, sportives…sur la canne et le bâton, en France et dans le monde…
« M. DE VALSERRES, S’ARMANT D’UN BATON… » (1874)

Voici une petite contribution à la banque d’images de ce site, relative à l’emploi de la canne et du bâton comme moyen de défense, d’attaque… et de manifestation de la colère.

La gravure figure dans l’hebdomadaire « Le Voleur », n° 899 du 25 septembre 1874, p. 609. Elle illustre la première livraison du roman de Pierre PONSON DU TERRAIL (1829 – 1871) intitulé « Le Mystère de l’auberge rouge ».

On y voit trois personnages : celui de gauche, un monsieur élégant, manifeste des gestes de stupeur ; le deuxième, armé d’un bâton, s’élance vers une grille de portail ; le troisième, en guenilles, derrière la grille, s’adresse à lui.

C’est l’illustration du passage suivant : « Alors le baron Morgan, stupéfait, suivit du regard cette main étendue, et il aperçut, collée aux barreaux de la grille, une tête pâle et grimaçante, moqueuse, couverte de rares cheveux grisonnants, animée de lèvres minces et ironiques, éclairée par deux petits yeux caves et flamboyants, et il entendit en même temps une voix grêle, mordante, timbrée d’une raillerie haineuse, qui disait : – Oui ! oui ! tu peux y compter, tu te ruineras ! …
M. de Valserres eut alors un accès de rage ; et, s’armant d’un bâton qui servait de tuteur à une plante, il marcha vers la grille en le brandissant.
Mais la tête hideuse disparut et la voix s’éloigna en répétant : – Oui, oui, tu te ruineras ! …
Si M. de Valserres avait éprouvé une émotion pleine de colère à la vue de cette tête grimaçante qui le défiait, le baron Morgan, lui, était demeuré stupéfait. M. de Valserres s’était avancé jusqu’à la grille en brandissant son bâton. Mais le mystificateur s’était enfui et le banquier n’avait nulle envie de le poursuivre… »

Ponson du Terrail est l’auteur de plusieurs romans qui connurent un grand succès de son temps, dont la saga « Rocambole », qui fut adaptée pour la télévision en 1964-1965.

Article rédigé par Laurent Bastard. Merci :)

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