Nous avons déjà évoqué le bâton qui trace sur le sol, dans la catégorie des bâtons-outils. En voici une autre illustration.
Selon le récit du compilateur latin Valère Maxime, le grand savant grec Archimède (287 av. J.-C. – 212 av. J.-C.) fut assassiné lorsque Syracuse fut envahie par le romain Marcellus. Voici en quelles circonstances : « Marcellus donna l’ordre d’épargner le grand géomètre (…) mais tandis que celui-ci, l’oeil et l’attention fixés sur la terre, y trace quelques figures, un soldat, qui s’était précipité dans la maison pour piller, lève son épée sur sa tête et lui demande qui il est. Archimède, tout entier à chercher la solution de son problème, ne peut lui dire son nom ; mais, étendant la main au-dessus du sable : « Prends garde, lui dit-il, tu vas me brouiller mes lignes ! » Le soldat, voyant là du dédain pour les ordres du vainqueur, tranche la tête du savant. »
La scène est ici illustrée par une peinture de Gustave Courtois (1843 ou 1853-1923), dessinée par Henri Girardet pour le numéro de septembre 1877 du Magasin pittoresque. On y voit Archimède traçant des figures géométriques sur le sol avec son bâton.
Article proposé par Laurent Bastard. Merci