Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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L’ASSASSINAT DE SOUDÉÏKINE, CHEF DE LA POLICE (1883)

Cette gravure du « Monde illustré » de 1884 nous montre l’assassinat du lieutenant-colonel Soudéïkine, chef de la police secrète russe, l’Okhrana, le 16 décembre 1883, par un groupe de 5 hommes, dont 4 étaient armés de bâtons et l’un d’un révolver. Un autre homme gît à terre, blessé : il s’agit de Soudovskoï, autre fonctionnaire de la police.

Cet épisode tragique des assauts contre le pouvoir du tsar Alexandre III s’inscrit dans une série d’attentats perpétrés par des mouvements socialistes et anarchistes à la fin du XIXe siècle. Le groupe socialiste révolutionnaire Narodnaïa Volia (Volonté du Peuple), fut notamment responsable de plusieurs attentats à la bombe, dont l’un causa la mort du tsar Alexandre II le 1er mars 1881.

Les auteurs de l’assassinat de Soudéïkine appartenaient à ce groupe terroriste. Vingt-et-un d’entre eux furent arrêtés en janvier 1884 et leur procès débuta le 26 mai 1887. Cinq furent condamnés à mort par pendaison, deux autres à 20 et 18 ans de bagne et les autres à des peines de prison, à la déchéance de leurs droits, tandis que trois furent acquittés.

La gravure retient l’attention par sa violence et par l’emploi de bâtons. Peut-être fut-il plus facile aux meurtriers d’approcher le chef de la police munis d’un simple bâton de marche, qui devint, selon les termes juridiques, une « arme par destination ».

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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