Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
Bibliothèque de ressources historiques, culturelles, artistiques, litteraires, sportives…sur la canne et le bâton, en France et dans le monde…
BATONS FOURCHUS A LA FETE DU SAINT-SACREMENT

Le bâton revêt de multiples usages et de multiples significations. Il était notamment associé à la brutalité des démons, lors de la procession du Saint-Sacrement qui avait lieu à Aix et autres villes du Midi à partir de 1465 et son institution par le roi René.

On en trouve la description par Aubin-Louis MILLIN dans son « Voyage dans les départements du midi de la France » (Paris, Imprimerie Impériale, 1807), et le texte en est rapporté dans le livret de l’exposition « Sonnailles, cloches et campaniles », qui eut lieu en l’abbaye de Sénanque, dans le Vaucluse ; en juin-octobre 1983, p . 88-92. Voici la partie qui se rapporte à l’intervention des démons armés de bâtons, qui assaillent un petit enfant porteur d’une croix, défendu par un ange :

« Les noirs démons les accompagnent. La scène que représente le premier groupe s’appelle « lou pichoun jouec déis diables » ou l’ « armetto », c’est-à-dire « le petit jeu des diables » ou « la petite âme ». Un enfant en gilet blanc et les jambes nues, représentant « la petite âme », tient une grande croix : malgré ce signe, des démons cornus, armés de massues et de légers bâtons fourchus, cherchent à l’enlever ; mais un ange vêtu de blanc, avec des ailes dorées, et dont la tête est entourée d’une auréole, protège l’âme, et reçoit sur son dos, garni d’un épais coussin, tous les coups qu’on veut porter à celle-ci. L’âme et lui passent alternativement de chaque côté de la croix, qu’ils tiennent entre eux deux. A la fin du jeu l’ange saute pour témoigner sa joie d’avoir préservé l’âme de la méchanceté des démons. »

Le catalogue de l’exposition reproduit la gravure qui vient d’être décrite.

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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