Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
Bibliothèque de ressources historiques, culturelles, artistiques, litteraires, sportives…sur la canne et le bâton, en France et dans le monde…
UN LOT DE CANNES POUR LES COMPAGNONS CHARPENTIERS (1954)

Après la dernière guerre, les sociétés de compagnons reprirent leurs traditions, en tenant compte des difficultés du moment. Il n’était pas facile, notamment, de faire venir d’Extrême-Orient des joncs et de trouver des fabricants pour faire des cannes.

D’où, dans les différents journaux compagnonniques, des entrefilets pour informer les compagnons de la mise en fabrication de nouvelles cannes, après des années d’attente. C’est pour cette raison que certains jeunes, reçus dans les années 1945-1955, ne possédaient pas de canne et durent par la suite s’en faire fabriquer une.

L’article qui suit est paru, avec l’illustration, dans le journal de la Fédération compagnonnique des métiers du bâtiment (FCMB), « La Voix des Compagnons », n° 51 de juin 1954. Il s’adresse surtout aux charpentiers, la principale composante du mouvement :

« Aux Compagnons du tour de France.
La Cayenne de Paris tient à la disposition des Compagnons un lot de cannes, pour le prix global de 5000 francs l’unité, gravure sur pommereau (sic, pour « pommeau ») et envoi, tous frais compris.
Les Compagnons désireux d’avoir notre noble symbole adresseront leur commande au Rouleur de la Cayenne, 161, avenue Jean-Jaurès, PARIS (19e), avec leur nom, celui de province et de Compagnon, la date et année de réception.
Pour le réglement, effectuez le paiement au compte courant postal : Paris 649-74. »

Un mot de commentaire. Dans l’article intitulé « De « chères » cannes de compagnons en 1951″, une annonce similaire s’adressait aux compagnons de l’autre société, celle de l’Association ouvrière des compagnons du Devoir. Le prix indiqué tournait autour de 4000 à 4100 francs. Ici, la canne est à 5000 francs, vraisemblablement parce que le fabricant n’était pas le même.
Le mot « Cayenne » désigne le siège local d’un compagnonnage, en l’occurence celui des charpentiers, et le « Rouleur » est le compagnon chargé des cérémonies.

Article rédigé par Laurent Bastard. Merci :)

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