Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
Bibliothèque de ressources historiques, culturelles, artistiques, litteraires, sportives…sur la canne et le bâton, en France et dans le monde…
LA TEQUE

On retrouve dans Sociologie religieuse et folklore de Robert Hertz (1928) dans le chapitre sur les Contes et dictons recueillis sur le front parmi les poilus, un petit texte concernant le bâton :

« Tous les dimanches du Carême et le jour du Mardi gras, on jouait à la tèque [petite balle en cuir bourrée de crin]; on se séparait en deux camps par bourgs. Les uns, armés de bâtons plats au bout, cherchent à empêcher la tèque d’atteindre le but. Si la tèque dépasse le camp, ils sont brûlés ou grillés (c’est à dire qu’ils ont perdu) et ils retournent « en bas » ; les autres remontent en haut. Si ceux du bas peuvent attraper la tèque au vol avec les deux mains, ils ont gagné, ils vont en haut.

… Il n’est plus fait de ces jeux-là. Après le jeu, pour terminer la soirée, on ronde.

- Mayenne : passim ; Ille-et-Vilaine : Canton de Mellé. »

Une note est également accolée à ce texte : « J’ai lu jadis dans un journal d’enfants, je crois, Le Petit Français, la description d’un jeu semblable, mais le narrateur a dû se tromper, la tèque ce n’est pas la balle : c’est le bâton plat, la trique avec laquelle on frappe la balle. »

Le texte complet est lisible ici (version numérisée produite par Gemma Paquet – dans le cadre de la collection Les classiques des sciences sociales fondée dirigée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.

Il est tout de même intéressant de noter que l’on parle ici de la tèque et non de la thèque. Peu de traces trouvées concernant l’orthographe sans « h », alors que la thèque apparaît depuis plus d’un siècle comme l’ancêtre du baseball !

FM

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1 Comment to “LA TEQUE”

  1. [...] « Tous les dimanches du Carême et le jour du Mardi gras, on jouait à la tèque [petite balle en cuir bourrée de crin]; on se séparait en deux camps par bourgs. Les uns, armés de bâtons plats au bout, cherchent à empêcher la tèque d’atteindre le but. Si la tèque dépasse le camp, ils sont brûlés ou grillés (c’est à dire qu’ils ont perdu) et ils retournent « en bas » ; les autres remontent en haut. Si ceux du bas peuvent attraper la tèque au vol avec les deux mains, ils ont gagné, ils vont en haut. Source [...]

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