Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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LE BATON DES SOLDATS PATINEURS NORVEGIENS (1835)

Dans l’article sur « Le bâton de ski », nous avions signalé que la pratique du ski s’était répandue à partir des années 1860, à partir de la Norvège, et que les skieurs d’alors utilisaient un seul bâton non muni d’une rondelle.

En fait, c’est la pratique sportive du ski, qui se répand à partir des années 1860, mais elle était déjà connue dans les années 1830. Et son usage en tant que moyen de déplacement sur la neige est bien antérieur à 1860, tout comme l’emploi du bâton à rondelle.

A preuve, voici ce que l’on peut lire dans le « Magasin pittoresque » de 1835, 8e livraison. On notera l’emploi du mot « patin » pour « ski ».

 » LE REGIMENT DES PATINEURS EN NORVEGE.
En Norvège, pendant les trois quarts de l’année, le sol est couvert d’une couche de neige, souvent épaisse de plus de dix pieds. Alors toutes les voies de communication, excepté les chemins battus, seraient fermées, si les habitants de ces contrées ne se servaient de patins. Aussi l’art de patiner, qui chez nous n’est qu’un amusement ou tout au plus un exercice de gymnastique, est-il d’une nécessité impérieuse dans la vie de tout Norvégien. (…)

Le gouvernement a jugé nécessaire de faire adopter l’usage du patin à un régiment particulier de son armée, qui pour ce motif porte le nom de « régiment des patineurs. » Le croquis que nous donnons a été pris par un voyageur, qui a vu ce régiment faisant les exercices sur la neige aux environs de la ville de Drontheim (Trondhiem).

Les soldats, pourvus de patins extrémement longs, gravissent les montagnes les plus élevées, en descendent avec facilité, traversent les lacs et les rivières ; s’arrêtent en un clin d’oeil au milieu de la course la plus rapide ; font l’exercice avec l’arme blanche et avec l’arme à feu, soit en courant, soit en restant en place, et exécutent mille évolutions difficiles avec une agilité qui étonne l’oeil du spectateur. (…)

Les patins sont armés de deux morceaux minces et effilés de bois de sapin ; les bouts du devant sont un peu courbes et retroussés en l’air. Le patin du pied gauche est insensiblement plus court que celui du pied droit, et tous deux sont assujetis aux pieds avec des cordons de cuir. (…) »

Et voici la partie qui nous intéresse : le bâton.

« Chaque soldat est en outre muni d’un bâton ferré long de sept pieds ( = 2,20 m environ), ressemblant parfaitement au bâton dont on se sert en Suisse pour visiter les glaciers. C’est à l’aide de ce bâton qu’ils se mettent en mouvement, accélèrent ou ralentissent leur course, et se tiennent en équilibre ; lorsqu’ils veulent s’arrêter ils l’enfoncent profondément dans la neige, et en faisant feu ils s’en servent comme d’un point d’appui. »

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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1 Comment to “LE BATON DES SOLDATS PATINEURS NORVEGIENS (1835)”

  1. [...] le bâton des skieurs, voir les articles : Le bâton des soldats patineurs norvégiens (1835) ; Un bâton pour diriger le skielke ; Le bâton de [...]

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