Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
Bibliothèque de ressources historiques, culturelles, artistiques, litteraires, sportives…sur la canne et le bâton, en France et dans le monde…
BELISAIRE ET SON BATON

Dans l’art, la représentation de certains personnages obéit à des conventions presque toujours respectées. Il en est ainsi de divers sujets dont le bâton permet leur identification, symbolise leur fonction ou rappelle un épisode de leur histoire : pas de berger sans houlette, pas d’évêque sans crosse, pas de compagnon sans canne, pas de vagabond sans bâton. Bélisaire est aussi l’un de ces porteurs de bâton.

Il s’agissait d’un général byzantin, né vers 500 et mort en 565 à Constantinople, qui soutint fidèlement l’empereur Justinien lors des invasions des Perses, des Vandales et des Ostrogoths, préservant ainsi l’empire d’Orient. Mais, suspecté de complot contre l’empereur, accusé de corruption, il est emprisonné. Libéré peu après, il finit ses jours dans la pauvreté. Il est devenu une illustration de l’ingratitude des puissants à l’encontre de leurs serviteurs.

Les artistes, surtout après 1770, le représentent toujours porteur d’un bâton, accompagné d’un enfant qui demande l’aumône pour lui aux passants. D’après une légende, il serait devenu aveugle, l’empereur lui ayant fait crever les yeux.

Il existe plusieurs tableaux sur ce thème, dont celui de David (vers 1781) au musée des Beaux-arts de Lille. On en découvrira d’autres sur le site comprendre.over-blog.fr (article-representations-artistiques-de-belisaire).

Celle qui illustre cet article est un détail d’une gravure publiée dans « La Semaine des enfants » du 18 septembre 1858.

On comparera la représentation de Bélisaire avec le dessin de Gavarni, qui reprend le thème du vieux soldat victime de l’ingratitude, conduit par un enfant (voir l’article : Le vieux grognard, par Gavarni (1847), du 26 juillet 2011). Le commentaire de cette oeuvre fait d’ailleurs référence à Bélisaire.

Article rédigé par Laurent Bastard. Merci :)

Leave a Reply