Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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LE PECHE, LA GRACE ET LE BATON

Le bâton employé comme instrument d’appui facilitant la marche, a été employé pour établir une comparaison avec la grâce divine, qui permet au chrétien d’avancer malgré la chute originelle d’Adam et Eve. C’est en effet ainsi que le décrit l’abbé Camille RAMBAUD, dans son livre : « Méthode d’enseignement raisonné ; partie philosophique – psychologie », publié à Lyon, chez Josserand, en 1869 (p. 295-296) (source : Google.livres).

« L’église catholique nous apprend : 1° – que le premier homme a commis une faute par laquelle il a perdu pour lui-même et pour ses descendants les dons surnaturels que Dieu lui avait faits ; – 2° – que par cette même faute il a été comme blessé dans tout son être ; 3° – qu’il a transmis à tous ses descendants les malheureuses conséquences ou suites de cette blessure. Il résulte donc de ceci que l’homme est un être incomplet, déchu, qui ne peut plus accomplir le bien pour lequel il a été créé sans que Dieu vienne à son secours et l’aide au moyen de nouveaux dons qu’on appelle des GRACES, parce qu’ils nous sont donnés gratuitement, sans que nous les méritions.

On peut donc dire que l’homme est comme un soldat qui aurait été blessé si gravement qu’il ne pourrait plus jamais marcher sans une béquille ou bâton – la blessure s’est cicatrisée, il est vrai, mais malgré cela, la force entière ne reviendra jamais à sa jambe, les nerfs coupés ne pourront se rejoindre, de sorte que par lui-même ou seul ce pauvre soldat ne pourra plus marcher et il sera toujours obligé de chercher un secours en dehors de lui. Ce secours est pour lui un bâton.

La GRACE de Dieu est donc, pour l’homme blessé par le péché, ce que le bâton est pour ce soldat, c’est-à-dire un secours utile, indispensable, sans lequel il ne pourrait pas plus faire le bien que ce soldat ne pourrait marcher sans son bâton. »

La gravure d’Adam et Eve chassés du Paradis est issue d’une « Petite bible illustrée à l’usage de la jeunesse » (1880) et celle du soldat blessé, aidé par une cantinière et s’appuyant sur son fusil comme sur un bâton, est tirée du magazine « La Semaine des enfants », n° 223, du 6 avril 1861.

Article rédigé par Laurent Bastard. Merci :)

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