Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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« CHACUN PORTE SA MAROTTE »

Cette expression ancienne a fait place à celle-ci : « A chacun sa marotte ». La marotte était l’attribut des fous du Moyen Age et de la Renaissance, qui portaient un bâton muni d’une tête ridicule ornée de grelots, sorte de sceptre parodique. Voir l’article : Un sceptre parodique : la marotte des fous.

La gravure de cet article est issu d’un article du « Magasin pittoresque » de septembre 1877, p. 277. C’est le détail d’un carton de loterie peint à la gouache sur vélin au XVIIIe siècle. Une note nous indique que « tirée de la collection de mme Jubinal, elle faisait partie d’un jeu qui est presque complet encore, et qui, suivant les notes de M. Jubinal, aurait appartenu au Dauphin fils de Louis XV. Il est peint sur vélin tendu sur du carton assez fort, et exécuté avec beaucoup de soin. »

Quant à l’expression qu’elle illustre (« Chacun porte sa marotte »), elle est ainsi expliquée sur le site nottenghem.fr : « « Chacun sa marotte » : c’est-à-dire son idée fixe, favorite, sa folie si l’on veut. (…) Nous sommes tous fous par quelque côté, et si nous n’avons pas une marotte à la main, nous l’avons tous un peu plus ou un peu moins dans la tête ; c’est l’objet de notre affection ou de nos rêves, c’est l’idée toujours présente sur laquelle nous revenons sans cesse. »

La grave question qui se pose alors est celle-ci : les passionnés de canne et de bâton portent-ils aussi leur canne et leur bâton dans leur tête et sont-ils des fous qui s’ignorent ? Docteur Freud, un rendez-vous, SVP !

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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