Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
Bibliothèque de ressources historiques, culturelles, artistiques, litteraires, sportives…sur la canne et le bâton, en France et dans le monde…
LA CANNE DANS « LA VIE AU GRAND AIR » (1906) – 2

Voici la suite de l’article de la revue « La Vie au grand air », du 9 février 1906, p. 114, où l’auteur défend la canne comme instrument d’auto-défense supérieur à la nouvelle technique du jiu-jitsu.

« Ici, les vêtements gênent, c’est vrai, mais ils ne paralysent pas complétement, et c’est déjà beaucoup.
Cette théorie doit évidemment être insuffisante pour convaincre les masses, puisque, plus nous allons, moins on rencontre de cannistes.
Nous n’avons pas la prétention de faire ici une théorie complète de la canne. D’ailleurs, qui dit complète ne dit pas longue, en l’espèce.

La canne comporte, en somme, deux façons de frapper : les coups de flanc et les coups de pointe. On les porte à la tête, au corps, aux jambes. Et, lorsqu’à ce répertoire on a ajouté les coups directement portés à la tête, de quelque façon que ce soit, on a épuisé tout le répertoire des attaques.

Mais si simple que soit en apparence le maniement de la canne, il devient en réalité très compliqué, à cause de l’entraînement qu’il exige.
Cette escrime du bâton demande à être faite avec une rapidité vertigineuse et, quels que soient les dons naturels que l’on ait reçus, cette vitesse n’atteint son complet développement que par le travail et ne se conserve que par l’entraînement.
Evidemment, cette remarque s’applique à tous les sports et pas exclusivement à celui de la canne, mais elle tend à prouver que pour arriver à être un bon canniste, au sens combatif du mot, il ne suffit pas d’avoir un bâton dans les mains et un bras nerveux pour s’en servir. Il y a autre chose à faire.

A défaut de canne, on n’en a pas toujours avec soi, le prosaïque parapluie peut nous tirer d’un mauvais pas. Un conseil : Frappez toujours de la pointe, si vous voulez réellement faire mal. Combien de gens se sont appliqué dans l’existence des coups de parapluie qui n’ont eu aucun résultat parce qu’ils étaient frappés avec ce que, dans un certain monde, on appelle « le matelas », c’est-à-dire la soie ou la silésienne roulée.

Les instantanés que nous reproduisons ici n’ont donc d’autre prétention que d’être un humble a b c de la défense, avec les armes constituées par les accessoires de la vie courante.

FIORAVANTI. »

Légendes des illustrations :
7 – Parade de coup de canne avec un parapluie.
2 – Sur un coup à la tête, esquive et rentrée, en coup de pointe de parapluie.
9 – Sur un coup de parapluie, rentrée d’un direct à la figure.
10 – Parade d’un coup de canne avec un parapluie et rentrée d’un coup de pied de flanc.
11 – Si l’on n’a pas de canne, éviter avec la main un coup de parapluie, riposter par un coup de pied au flanc.

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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