Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
Bibliothèque de ressources historiques, culturelles, artistiques, litteraires, sportives…sur la canne et le bâton, en France et dans le monde…
CANNES FRANCO-AMERICAINES EN 1918

Le 11 novembre 1918 sonna l’armistice entre les Etats engagés dans le premier conflit mondial du XXe siècle, aux pertes humaines considérables (plus de 9 millions de morts, dont 1 million et demi de Français et 2 millions d’Allemands). D’autres mourront dans les mois et les années qui suivirent, de leurs blessures et de leurs maladies contractées au front.

Nous avons vu sur ce site plusieurs cannes et bâtons employés durant ces quatre ans de guerre : bâtons de marche, à tuer les rats, de commandement, de maréchaux, de blessés et mutilés, à porter du pain, à frapper, ou encore bâtons pour désigner.
Voici une autre illustration des bâtons de 14-18, découverte dans « L’Illustration » du 3 août 1918. On y voit un soldat qui a déjà combattu depuis le début de la guerre, qui rencontre un plus jeune, blessé en convalescence. Ils sont à Paris, sortis de l’hôpital. L’ancien est un poilu français, l’autre, ainsi que son camarade, sont des américains, reconnaissables à leur uniforme. L’ancien a suspendu sa canne en bois noueux à sa besace, tandis que le plus jeune, la tête bandée, s’appuie sur une canne dont l’extrémité est pourvue d’un gros embout pour assurer sa stabilité.

Le dessin signé Simmont est ainsi légendé : « UNE SOLIDE AMITIE NOUEE DEVANT CHATEAU-THIERRY. Aux lisières du bois de Belleau, en mai, ils se sont rencontrés pour la première fois, lui, le robuste chevronné de tant de combats depuis 1914, plusieurs fois blessé, et son nouveau frère d’armes, le « bleu » en khaki, agile et souple ; l’ancien a apprécié au feu la belle attitude de son cadet ; ils furent légèrement blessés côte à côte. Aussi, le hasard favorable remettant en présence sur l’asphalte parisien nos deux combattants, l’un déjà guéri, prêt à repartir, l’autre encore convalescent, c’est aussitôt d’un même élan la poignée de main sans réserves, cordiale et chaleureuse, avec la réciproque constatation : « – Qu’est-ce qu’ils ont pris, sur la Marne ! ».

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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