Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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BATONS DE PORTEURS D’ALGER (1843)

Dans l’article La canne du Maure percepteur (1843) nous signalions l’un des nombreux reportages publiés après la conquête de l’Algérie par la France en 1830, qui fut publié dans « Le Magasin pittoresque » de décembre 1843.

Ce reportage est consacré aux métiers d’Alger et y figure aussi la description de deux porteurs de cannes ou bâtons : le portefaix et le Juif porteur d’eau.

Le portefaix, ou Biskri (issu du pays de Biskara) déchargeait les colis et fardeaux des voyageurs débarquant au port. L’auteur le décrit ainsi : « Notre Biskri est vêtu très légèrement : une longue chemise à manches ; une camisole et deux calottes en laine, l’une d’un jaune sale, l’autre jadis rouge ; une corde à laquelle sont suspendus trois sachets de cuir renfermant quelques amulettes ; tel est son costume que complète une canne. »

Cette canne était évidemment précieuse pour le soutenir durant sa marche s’il était chargé d’un pesant fardeau. C’est l’accessoire indispensable de tous ceux qui portent des charges, comme nous l’avons vu à propos des porteurs de grains et autres « forts ».

Celle du Juif porteur d’eau a la même fonction, quoique la charge soit moins pesante. Mais il devait parcourir de longues distances à travers la ville pour proposer son eau aux passants et le bâton le soutenait comme tout voyageur.
Le journaliste le décrit ainsi : « Parmi les portefaix, il en est de race juive, reconnaissables au caractère de leur figure et à leur coiffure presque toujours composée d’une calotte noire et d’une cravate de même couleur serrée autour de la tête en guise de turban. (…) Celui que notre gravure représente tient par l’anse un vase de cuivre sur son épaule. Il s’en va ainsi, à l’aide d’un bâton, montant les rues de la ville, et portant à quelques pratiques l’eau qu’il a puisée à une fontaine. »

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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