Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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HUILE DE COTRET
Categories: Bâton inclassable

Dans l’article sur Le bâton de cotret (ou coteret), nous avons signalé l’expression « huile de cotret » pour désigner un coup de bâton, le cotret étant en effet un bâton destiné à former un fagot.

Elle a été illustrée par le dessinateur PIGAL (1798-1872) dans une lithographie légendée : « Pardon, Monsieur l’épicier, auriez-vous de l’huile de cotret ? ». On trouve cette estampe reproduite dans un article de « Lectures pour tous » d’avril 1904 sur les « Poissons d’avril », avec ce commentaire : « Dans chacune de nos provinces, il y avait autrefois des « attrapes » traditionnelles. Telle celle qui consistait à envoyer une servante naïve demander chez l’épicier de l’huile de cotret (des coups de bâton) ».

Dans l’article lui-même, le rédacteur donne d’autres exemples de ces farces traditionnelles : «Il y avait des attrapes en quelque sorte locales ; à Audierne, on envoyait quérir « la pierre à aiguiser le crin », dans le Jura « une mèche à trous carrés ». Ailleurs, de l’huile de cotret (des coups de bâton), de la poudre de Patagon, la corde à lier le vent, de l’huile à détacher, un bâton qui n’a qu’un bout, un brochet sans arêtes, etc. »

Ces farces étaient d’usage dans certains métiers pour s’amuser aux dépens des apprentis. C’était une forme de gentil bizutage, qui s’est perdu. Certaines de ces farces ont subsisté jusque dans les années 1980 dans certaines professions (charpentiers, ateliers de métallurgie).

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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