Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
Bibliothèque de ressources historiques, culturelles, artistiques, litteraires, sportives…sur la canne et le bâton, en France et dans le monde…
UNE VOUTE DE CANNES COMPAGNONNIQUES (TOURS, 1951)
 
Nous avons déjà évoqué à deux reprises la voûte que les compagnons du tour de France forment avec leurs cannes en certaines circonstances, lorsqu’il s’agit d’honorer les personnalités compagnonniques ou civiles, qui sont appelées à passer dessous. En voici un autre exemple.
 
Il s’agit d’une photographie prise à Tours, le 8 juillet 1951, lors du quarantenaire de la Société Protectrice des Apprentis. Cette association, fondée en 1911 par des compagnons de divers métiers, avait pour but de dispenser aux apprentis des cours professionnels dans une vingtaine d’activités différentes, et de leur trouver les meilleurs maîtres d’apprentissage, tout en surveillant le déroulement de leur formation.
 
La Société Protectrice des Apprentis forma ainsi des centaines de jeunes gens (charpentiers, menuisiers, serruriers, mécaniciens, tisseurs, maréchaux-ferrants, charrons, couvreurs, etc.) jusqu’en 1978, année où elle décida de se dissoudre, compte tenu de la mise en place des Centres de Formations d’Apprentis.
 
La photo nous montre un groupe de compagnons tenant leur canne par la pomme et la levant au-dessus du compagnon marchant en tête du cortège, nommé le « rouleur ». Celui-ci porte une canne sur laquelle sont enroulées deux « couleurs » (rubans). Derrière lui marchent les personnalités honorées, et en tête, la Mère des compagnons, Mme Ondet, épouse d’un compagnon sellier qui tenait le café-restaurant Breton, place des Halles, et où logeaient, entre 1947 et 1955, les jeunes qui accomplissaient leur tour de France.
 
Photo musée du Compagnonnage de Tours. Droits réservés.
 
Article proposé par Laurent Bastard. Merci.

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