Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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LA DANSE DE L’ŒUF AVEC UNE CANNE

Au chapitre X de « La Magie blanche dévoilée », par Henri DECREMPS, publié en 1789, se trouve, pages 23 et 24, « La Danse de l’œuf », un tour de magie, ou plutôt d’illusionnisme, qui nécessite une canne. Elle ne joue cependant pas le rôle de la baguette magique que nous avons déjà rencontrée avec quelques articles.

« On apporte trois œufs sur le théâtre ; on en met deux sur une table, et le troisième dans un chapeau ; on prie quelqu’un de prêter une petite canne ou une badine ; on fait voir qu’il n’y a sur cette canne aucune préparation, on la pose en travers sur le chapeau : dans ce moment le chapeau tombe par terre, l’œuf tient à la canne comme s’il était attaché avec de la glu. L’orchestre, alors, commence à jouer quelques pièces de musique, et l’œuf, comme s’il était sensible à l’harmonie, glisse en tournoyant d’un bout à l’autre de la canne, et ne cesse ses mouvements que lorsque la musique finit.

EXPLICATION.

L’œuf est attaché à un fil par une petite cheville qu’on y a fait entrer en long , et qui se trouve appuyée transversalement sur la surface intérieure de la coque. Le trou qu’on a fait pour introduire la cheville est bouché par un peu de cire blanche.
L’autre bout de fil tient à l’habit de celui qui fait le tour, à l’aide d’une épingle ployée en forme de crochet ; la canne passant par-dessous le fil, tout près de l’œuf, lui sert de point d’appui.
Aussitôt que la musique commence, le faiseur de tours pousse la canne, de gauche à droite, ou de droite à gauche ; alors il semble, au premier abord, que l’œuf parcours la canne dans sa longueur ; mais il n’en est rien, comme il est constamment attaché à son fil, son centre de gravité reste toujours à la même distance du crochet qui le retient ; c’est la canne, qui en glissant, présente successivement ses divers points à la surface de l’œuf.

Nota. Pour produire l’illusion, en faisant accroire à la compagnie, que c’est l’œuf qui se porte lui-même vers les divers points de la canne, celui qui fait l’expérience, tourne un peu sur ses talons ; par ce moyen, l’œuf, en même temps qu’il pirouette, reçoit effectivement un mouvement de translation aux yeux du spectateur, quoiqu’il reste toujours à la même distance du point où il est accroché. »

Article rédigé par Laurent Bastard, Merci :)

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