Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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LE MARECHAL LEFEBVRE TRACE SON TOMBEAU AVEC SA CANNE (1819)

François Joseph LEFEBVRE (1755-1820) fut l’un des plus vaillants soldats de la Révolution puis de l’Empire. Napoléon le fit maréchal d’Empire en 1804, titre confirmé en maréchal de France, en 1816, par le roi Louis XVIII.

Un an avant sa mort, le 11 novembre 1819, il se rendit au cimetière du Père-Lachaise et y traça avec sa canne l’emplacement de son tombeau, près de celui de son camarade Masséna. La scène a été rapportée par VIGNERON et DUPLAT en 1821 dans « Vues pittoresques, historiques et morales du cimetière du P. La Chaise ».

« S’appuyant sur sa canne, que sa valeur sut convertir en un bâton de maréchal de France, il parvint avec peine, par un chemin escarpé, au plateau dominant sur la plaine de Vincennes.
Etonné de sentir ses forces lui manquer, il s’écrie : « Quoi ! Lefebvre, tu chancelles ! où est le temps où jamais tu ne reculas en montant à l’assaut sous le feu de la mitraille ? »
Accompagné de son premier aide-de-camp et de deux vieux grenadiers mutilés dans les combats (…) il s’arrêta devant la pyramide sous laquelle sont ensevelis les restes de Masséna et non sa gloire (…)

Envisageant la mort avec une tranquillité pareille à celle avec laquelle il l’avait affrontée dans cent batailles, il se recueille, fixe la terre, trace avec sa canne le lieu qu’il choisit lui-même pour sa place dernière, se tourne vers son aide-de-camp, et lui donne ainsi ses ordres : « Souvenez-vous que si je meurs à Paris, je veux être enterré là, près de Masséna. Nous vécûmes ensemble dans les camps, dans les combats ; nos cendres doivent obtenir le même repos. ».

Ce dernier vœu s’accomplit trop tôt. Une année ne s’était pas encore écoulée lorsque les généraux formés par le général Lefebvre dans l’art des combats, vinrent prononcer son éloge funèbre près du héros de Rivoli, de Gênes, de Zurich et d’Essling. »

L’illustration de cet article est issue de l’Encyclopédie Wikipédia. Il s’agit d’un tableau de Cesarine Davin-Mirvault (1807).

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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