Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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QUAND LE JEUNE DU GUESCLIN SE BATTAIT AU BATON

La jeunesse de Bertrand du Guesclin, le pourfendeur des Anglais (v. 1320 – 1380) a fait l’objet de récits plus ou moins enjolivés au XIXe siècle et dans les manuels scolaires de la IIIe République. Il n’en est pas moins vrai que, dès son jeune âge, il se révéla d’un tempérament batailleur qui ne le quitta jamais.

C’est dans le magazine « La Semaine des enfants », des 6 et 13 juin 1857, dans un article sur « La jeunesse de Du Guesclin », que nous apprenons que « tous ceux qui le rencontraient lui disaient quelque chose de désagréable ; lui, leur répondait à coups de bâton et il en frappait même ses frères et ses soeurs ; il n’avait de respect que pour son père et pour sa mère ; mais il ne leur obéissait pas toujours, et ne voulait rien apprendre. »

Quand il eut atteint l’âge de douze ans, son père l’initia aux exercices militaires. A quatorze ans « il s’essaya de mettre en pratique les leçons qu’il avait reçues ; il forma un petit régiment de deux ou trois cents enfants, de douze à dix-sept ans, du canton dont son père était seigneur, se fit leur général, les partagea en compagnies (…) »

Mais comme les combattants revenaient sans cesse blessés, le père de Du Guesclin fit interdire ces petites armées. Sanssuccès : « Bertrand, forcé de ne plus se battre, ne perdit pas pour cela son goût pour les batailles. Depuis qu’il ne lui était plus permis d’assembler sa petite armée, quand il rencontrait quelqu’un de ses anciens soldats, il le forçait à lutter contre lui à coups de poing ou de bâton, et quelquefois il le renvoyait avec un bras cassé. »

La guerre des boutons était, sans conteste, plus pacifique…

La gravure illustre ces combats de jeunesse (La Semaine des enfants, n° 24, 13-06-1857, p. 185.

Article rédigé par Laurent Bastard. Merci :)

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