Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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LE BUDSTICK OU BATON DE MESSAGE NORVEGIEN
Categories: Bâton comme outil

Ce n’est pas la première fois que nous rencontrons des bâtons associés à la correspondance entre les hommes : bâton à encoches (la coche de boulanger), bâton sur lequel on écrit (bâton de correspondance), bâton brûlé et taché de sang (le bâton d’alarme des Ecossais) ou encore bâton creux pour enfermer une lettre (le bâton porte-documents, par G. Aimard (1865).

C’est à cette dernière catégorie qu’appartient le budstick, employé jusqu’au milieu du XIXe siècle par les Norvégiens. Voici ce qu’en rapporte l’article intitulé « La Norwège, ses institutions, ses habitants et leurs moeurs », publié dans la « Revue britannique ou choix d’articles traduits des meilleurs écrits périodiques de la Grande-Bretagne », tome VI (1836).

« Les assemblées de paroisses, composées de tous les électeurs politiques du premier degré qui y demeurent, s’assemblent sous la présidence du curé pour délibérer sur les intérêts de la paroisse.

La convocation se fait d’une manière singulière et mérite d’être consignée. Le landmand, espèce d’huissier, armé du budstick ou bâton de message, le remet à un habitant de chaque quartier, qui le porte à son plus proche voisin et le glisse sous sa porte, s’il ne se trouve pas chez lui ; la transmission du budstick se fait ainsi de proche en proche jusqu’au dernier.

Le budstick est un petit bâton creux de 18 pouces de long, armé à l’un de ses bouts d’une pointe de fer, et à l’autre extrémité d’une pomme qui s’y adapte par une vis. L’ordre de convocation, le but, le jour et le lieu se trouvent indiqués sur une feuille de papier qui est roulée dans le budstick, et chaque électeur, avant de le remettre à son voisin, en prend connaissance. Celui qui n’a pas porté le bâton paie une amende.

Ainsi autrefois, en Ecosse, on envoyait un bâton dont un bout était brûlé et l’autre teint de sang, pour appeler un clan aux armes, et aujourd’hui encore, en Hollande, les ordonnances ou avis qui s’affichent, se terminent en général par ces mots : zegt het voort (dites-le plus loin). »

Le pouce anglais étant d’environ 2,5 cm, le bustick mesurait donc environ 45 cm de long.

Article rédigé par Laurent Bastard. Merci :)

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