Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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LE DUEL DE ROLAND ET D’OLIVIER AVEC DES TRONCS D’ARBRE (1859)

Victor HUGO aimait la poésie épique et son imagination donnait de l’ampleur aux récits anciens. Dans la « Légende des siècles » (1859), il forge des vers magnifiques sur « Le mariage de Roland ». Le chevalier s’affronte en duel avec Olivier, durant des jours et des nuits, jusqu’au moment où ce dernier désarme son adversaire en projetant son épée dans le Rhône. Magnanime, il lui propose d’aller en chercher une autre, comme Roland l’avait fait, mais celui-ci refuse et propose de combattre au bâton :

 » (…) Il me suffit
De ce bâton. » Il dit, et déracine un chêne.
Sire Olivier arrache un orme dans la plaine
Et jette son épée, et Roland, plein d’ennui,
L’attaque. Il n’aimait pas qu’on vînt faire après lui
Les générosités qu’il avait déjà faites.
Plus d’épées en leurs mains, plus de casques à leurs têtes,
Ils luttent maintenant, sourds, effarés, béants,
A grands coups de troncs d’arbre, ainsi que des géants. »

Olivier, sachant que le combat s’éternisera, car ils luttent depuis cinq jours et cinq nuits, propose : « Ne vaudrait-il pas mieux que nous devinssions frères ? ». Et il propose à Roland sa soeur en mariage, « la belle Aude au bras blanc ».
Et Victor Hugo achève ainsi le combat en même temps que le poème : « C’est ainsi que Roland épousa la belle Aude. »

L’illustration est celle d’un chapiteau de Notre-Dame-du-Port, à Clermont-Ferrand.

Article rédigé par Laurent Bastard. Merci :)

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