Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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LA REMISE DU BATON AU MARECHAL FOCH (1918)

Nous avons déjà évoqué le bâton de maréchal (voir l’article) et la commémoration de la Grande Guerre nous donne l’occasion de montrer celui du maréchal Foch, actuellement conservé à Paris au musée de l’Armée.

Dans la revue « L’Illustration » du samedi 31 août 1918, on peut lire le compte rendu de la remise officielle de cet insigne :

« LE BATON AU MARECHAL FOCH

La journée du 23 août (1918) a été marquée, aux armées, par deux cérémonies fort impressionnante, malgré le caractère de simplicité qu’on avait tenu à leur conserver, qu’imposaient les circonstances mêmes : c’était, en pleine bataille, au moment où se déroule un des actes graves de la guerre, une double fête où les deux chefs qui viennent de nous donner de si beaux succès, et nous permettent de si florissantes espérances, recevaient la récompense des services éminents qu’ils ont rendus à la patrie. Au maréchal Foch, le chef de l’Etat a remis le bâton étoilé d’or, insigne de sa haute dignité ; au général Pétain, la médaille militaire.

La première de ces cérémonies s’est déroulée au poste de commandement du maréchal, dans un site agreste, ombreux, en présence d’un faible détachement de troupes : une seule compagnie. Le président du Conseil, ministre de la Guerre, les ministres de la Marine et de l’Armement accompagnaient le président de la République. Les armées alliées étaient représentées, toutes, par les officiers des missions accréditées auprès du haut état-major.

Le ban ouvert, le chef de l’Etat prononça une allocution où, en termes parfaits, il rendit hommage au maréchal, à l’ancien professeur à l’Ecole de guerre, à l’éducateur de tant de chefs distingués que l’on voit aujourd’hui appliquer avec bonheur une doctrine qui « a enfanté déjà toute une suite de victoires ». Il le loua de cette égalité d’âme qui le garde ferme devant le danger, calme aussi dans la victoire. Il lui exprima la confiance entière et du gouvernement de la République et de tous les gouvernements alliés.

« Vos magnifiques armées, dit-il en terminant, sont dignes de leur chef. La France et les pays alliés resteront dignes de leurs armées. Nous voulons vaincre, nous vaincrons ! »

Mais il fallut attendre près de trois mois encore pour que l’espoir devienne réalité…

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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1 Comment to “LA REMISE DU BATON AU MARECHAL FOCH (1918)”

  1. [...] les articles : La remise du bâton au maréchal Foch (1918) et Canne et bâton [...]

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