Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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LE BATON D’EXILE DE LOUIS-PHILIPPE

Le 24 février 1848, à la troisième journée de la révolution, l’insurrection parisienne était victorieuse. Le roi Louis-Philippe Ier, aux Tuileries, fut contraint d’abdiquer et de s’enfuir avec sa famille en toute hâte. Un fiacre banalisé l’emmena sur la route de Saint-Cloud. Déguisé, se faisant passer pour un Anglais nommé Mr Smith, il gagna l’Angleterre où il mourut en 1850.
Cette fuite donna lieu à des dessins satiriques. L’une le représente en compagnon du tour de France qui se fait arrêter. Celle que nous présentons est du même genre. Signée Buffet, lithographe, 11, quai Saint-Michel à Paris, elle nous montre un gendarme saisissant au collet le roi Louis-Philippe, qu’il prend pour un vagabond. D’effroi, le roi en fait tomber son chapeau.
Il tient dans une main un balluchon et dans une autre un bâton de marche, attribut des errants de tous les temps.
La légende humoristique fait dire au gendarme : « Enfin j’en tenons un de ces vagabonds qui vont de pays en pays et qui n’ont pas de papiers. Ah ! fripon, tu vas me suivre chez n’ot maire. » Et « Philippe » de s’exclamer : « Avoir été roi et être méconnu à ce point. » (allusion au déguisement qui lui permit de passer inaperçu jusqu’en Angleterre).

Article rédigé par Laurent Bastard. Merci :)

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1 Comment to “LE BATON D’EXILE DE LOUIS-PHILIPPE”

  1. [...] Le premier Jésuite conduit la marche, un bâton à la main. C’est un thème récurrent : l’exil est un départ, un voyage, et pour le signifier par l’image les dessinateurs placent un bâton dans la main de l’exilé. Nous avons déjà rencontré ce type d’image avec le départ pour l’Angleterre de Louis-Philippe en 1848 (voir l’article : Le bâton d’exilé de Louis-Philippe). [...]

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