Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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LE BATON DES RHAPSODES GRECS

Dans l’ « Encyclopédie méthodique ; Antiquités, mythologie, diplomatique des chartes et chronologie », t. 1er, publiée par Panckoucke en 1786, p. 434, on trouve ce passage :

« BATON. Les chantres qui parcouraient la Grèce en répétant les poèmes d’Homère, furent appelés rapsodes, parce qu’ils portaient un bâton rouge en chantant l’Iliade, et un jaune en chantant l’Odyssée. Les bâtons noueux et la besace devinrent les attributs distinctifs des philosophes grecs et romains, et des cyniques en particulier. »

Sur le bâton des cyniques et de Diogène en particulier, nous avons déjà publié un article : Le bâton de Diogène, mais c’est ce bâton de rapsodes (ou rhapsodes) qui nous intéresse aujourd’hui.

Il s’agit d’un bâton de marche, puisque ces chanteurs parcouraient la Grèce, mais pourquoi était-il coloré ? Une recherche complémentaire sur le net ne nous a rien appris de plus et, apparemment, seule l’Encyclopédie méthodique fait état d’une couleur particulière attribuée au bâton du chanteur de l’Iliade ou de l’Odyssée.

Un autre auteur leur attribue bien des couleurs, mais à leurs vêtements, et par ailleurs différentes : « Tout le monde sait que les rapsodes ayant une couronne sur la tête, un bâton à la main, et portant un vêtement tantôt d’une couleur et tantôt d’une autre selon la différence du sujet du poème, chantaient et récitaient dans les maisons, dans les places publiques et pour l’ordinaire sur des théâtres, des vers épiques qui n’étaient point de leur composition, mais surtout de certains morceaux tirés des poèmes d’Homère. Cuper, dans son « Apothéose d’Homère », nous apprend que les rapsodes étaient vêtus de rouge quand ils chantaient l’Iliade, et de bleu quand ils chantaient l’Odyssée. » (source : Mathieu Antoine BOUCHAUD : « Antiquités poétiques ou dissertations sur les poètes cycliques et sur la poésie rythmique » (1798), via Google.livres).

L’illustration représente un rhapsode et son bâton sur une amphore grecque, conservée au British Museum de Londres.

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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