Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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BATONS DE DANSE DES INDIENS ARAPAHUOS

Dans le « Journal des voyages » du 26 mars 1905 Paul LEMOSOF a publié un article sur « Une Académie de danse chez les Indiens Arapahuos ».

Il rappelle que les Indiens Arapahuos vivaient au pied des Rocheuses, et qu’on ne les rencontre plus que dans le Montana et au nord de la rivière Canadienne. Ils étaient autrefois appelés « Gros-Ventres ».

Il expose ensuite que ce peuple, organisé en « sociétés », a recours à des danses particulières dont le but est d’obtenir, par exemple, la guérison d’un membre du clan. Ces danses font l’objet de répétitions d’où le titre de l’article, qui les compare à des « académies ».

Ces danses étaient exécutées avec un bâton et celui qui les dirigeait en portait un aussi.

« Ce sont des répétitions – telles qu’on les pratique dans nos académies de danse – et où les anciens dirigent les évolutions des danseurs. Ceux-ci ne sont pas nécessairement des jeunes : les hommes de tout âge participent à la cérémonie.

Les « premiers sujets », ou conducteurs, sont munis d’emblèmes divers : bâtons ou lances recourbées d’un bout, ornées de plumes d’aigle, symboles de l’orage, de tonnerre et de l’éclair. La peau de loutre qui entoure le bâton est censée représenter la vie, puisque la loutre vit autant sur l’eau que dans les terres. Enfin, le bâton lui-même, souple et de bois tendre, est ainsi choisi pour symboliser la douceur et la bonté. (…)

Il nous faut citer une troisième figure de danse, non moins curieuse que les précédentes, celle que les indigènes appellent « Danse des barbets », à cause de l’accoutrement et de l’allure des premiers sujets.

Tout comme ces animaux, les danseurs principaux ne doivent marcher que lorsqu’ils sont excités par quatre commensaux spécialement chargés de la direction de la danse. C’est l’un de ces danseurs que représente notre troisième photographie. Plumes d’aigles, dont l’une posée verticalement dans la chevelure ; écharpe bariolée, traînante, avec, à l’extrémité, une plume également ; bâton enrubanné à la main, tels sont les attributs de ce singulier personnage… »

Les deux photos illustrant le présent article représentent un conducteur durant la danse des orages, tenant un long bâton recourbé couvert de peau de loutre, et un Indien durant la danse des barbets, avec un court bâton à la main.

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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