Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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LES BATONS DES AKALIS ET DES SOUTRAS INDIENS

Dans la revue « Le Magasin pittoresque » de novembre 1836 figure une étude sur les « Sectes religieuses dans l’Inde et le Penjab ». Il y est question des Sikes (on écrit aujourd’hui « Sikhs ») du Penjab. Ils déposèrent les armes lorsque le roi de Lahor Runjit-Sing prit le pouvoir et bornèrent leur influence aux seules choses spirituelles.

« Cependant, dans une certaine partie de la population, les moeurs des anciens Sikes se sont conservées, et l’on voit encore des religionnaires du nom d’ « akalis » (immortels) perpétuer les signes de l’ancienne puissance guerrière de leur secte. » Après avoir décrit leur vêtement, l’auteur ajoute : « Ils laissent croître leur moustache et leur barbe, et portent, ainsi que leur maître Gourou-Sing, le sabre et le bouclier ; ils y ont ajouté le bâton. » C’est ainsi que le montre la gravure de cet article.

Quant aux « soutras », voici ce qu’en écrit l’auteur de l’article du « Magasin pittoresque » :

« Parmi les autres religieux mendiants, on distingue encore les « soutras ». Ces religieux sont presque nus ; ils portent une écharpe qui leur sert de manteau, et ils n’abritent leur tête que sous une sorte de calotte légère. S’ils sont plus pacifiques que les akalis, ils ne leur cèdent pas en importunité. Armés de deux petits bâtons, ils se réunissent devant les maisons, et implorent la pitié des habitants ; si la charité est rebelle, ils la sollicitent plus vivement en frappant à coups redoublés l’un contre l’autre leurs petits bâtons jusqu’à ce que la patience de celui qu’ils implorent se lasse à l’insipide mesure de ces singulières castagnettes. C’est ainsi que leur besace s’emplit, et qu’ils vivent d’une maigre aumône qu’a arrachée l’ennui de leur présence plutôt que le respect et la compassion qu’ils inspirent. »

La gravure montre un soutra frappant ses bâtonnets.

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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