Retour sur le bâton des janissaires ottomans (voir l’article : Canne et bâton janissaire) avec cette illustration extraite d’un article d’Anne-Marie MOULIN et Pierre CHUVIN sur « Les Occidentaux à la cour du sultan… », paru dans la revue « L’Histoire » n° 40 de décembre 1981, p. 37.

Elle nous montre des ambassadeurs occidentaux aux fêtes données par le sultan pour la circoncision de ses fils, au début du XVIIe siècle. Nous avons recadré sur la partie où figurent deux janissaires, ces soldats qui formaient l’élite de l’armée ottomane.

On les voit porteurs d’un long bâton (il atteint leur cou), en bois brun, avec un pommeau tronconique blanc, ce qui est conforme au commentaire de l’article précité de ce blog : « Dans les « Mémoires du chevalier d’Arvieux, envoyé extraordinaire du roi à la Porte » (1735), p. 65, on apprend à quoi servaient ces bâtons : « Ces soldats armés seulement de leur long bâton et de leur cangiar à la ceinture, font trembler tous ces gens-là, et mettent dans une entière sûreté ceux qui sont sous leur conduite. Les bâtons des Janissaires sont pour l’ordinaire des cannes de six pieds de longueur, surmontées d’une grosse pomme d’ivoire ou de bois ; c’est ce qui les distingue des autres milices. Ils s’en servent avec beaucoup d’adresse et de force, et frappent sans discrétion ceux qu’ils jugent à propos de corriger ; et quand on est assez téméraire pour leur résister, deux ou trois coups de cangiar ou de poignard mettent à la raison les plus mauvais et les plus mutins. »

Article rédigé par Laurent Bastard, merci