Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
Bibliothèque de ressources historiques, culturelles, artistiques, litteraires, sportives…sur la canne et le bâton, en France et dans le monde…
LA CANNE SE RABATTIT VIOLEMMENT SUR L’EPAULE…


Alexandre DUMAS écrivit l’un de ses multiples romans intitulé « Les Louves de Machecoul », qui fut publié en feuilleton dans le « Le Journal pour tous » en 1858.

Le numéro 172 du 17 juillet renferme un court épisode où il est question de la canne employée pour punir un méchant individu. Page 250, M. de Tournières s’entretient avec son gendre, un vétérinaire auquel il a marié sa fille, et qui ne se comporte pas bien avec elle. Celui-ci propose au gentilhomme un sordide arrangement financier qui met M. de Tournières hors de lui :

« Elle ne m’a pas apporté si grand’chose, votre fille, et il me semble que vous n’y perdez pas ?
- Misérable ! s’écria M. de Tournières en levant sa canne, qui se rabattit violemment sur l’épaule du vétérinaire. Taisez-vous ! je me mépriserais de prolonger une conversation pareille. (…) Tout est dit entre nous deux ; seulement faites en sorte que je ne vous rencontre jamais sur mon chemin, ou je vous bâtonne comme un pied-plat devant tout le monde… J’emmène ma fille. »

L’expression « pied-plat » désigne un homme de basse naissance, un individu servile et grossier, et vient de la distinction qui s’établit au XVIIe siècle entre ceux qui portaient des chaussures à talons haut et ceux qui marchaient en sabots, en savates ou pieds nus (d’où aussi le terme de « va-nu-pieds »).

La gravure illustre ce passage, en page 241.

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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