Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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LES CANNES ET FOUETS DE LA SOCIETE SOREDIENNE (1928)

C’est en feuilletant un exemplaire isolé de la revue professionnelle « La France bourrelière, revue corporative de sellerie-bourrelerie », de novembre 1928, que nous avons relevé une publicité de la Société Sorédienne, J. Ducup de Saint-Paul et Cie successeurs.

Cette entreprise, établie 1, route d’Espagne à Perpignan (Pyrénées-orientales), fabriquait et vendait des fouets, cravaches, attelles de colliers, manches d’outils, manches de fouets, fouets de chasse, montures, coutellerie pour bourreliers. Et aussi des cannes.

C’était l’une des cinq ou six entreprises qui fonctionnaient encore durant l’entre-deux-guerres à Sorède (son siège administratif étant à Perpignan), petite ville qui s’était fait une spécialité de la confection des fouets et autres accessoires en bois de micocoulier. Ce bel arbre, genre orme, appelé aussi localement « fabrégoulier », produit un bois dur mais assez souple, à grain fin.

Son exploitation a commencé dans les années 1850 avec un nommé Philippe Massot. Il fonda à Sorède une usine qui employait 1200 ouvriers en 1907. D’autres entreprises, attirées par sa prospérité, s’implantèrent dans le bourg mais l’usage du cheval dans les transports et l’agriculture commençait déjà à décliner dans les années 1930. Elles disparurent les unes après les autres. En 1977, la dernière fut transformée en Centre d’Aide par le Travail. Dénommée « Les Micocouliers », elle perpétue la fabrication de fouets de qualité.

Les informations ci-dessus sont extraites du site www.jbwhips.com (J & B Whips – Fouets, attelage et tradition).

On ajoutera que le nom de Ducup de Saint-Paul n’est pas inconnu des Perpignanais, puisque c’est celui d’un château néo-Renaissance construit vers 1890 sur les plans de l’architecte Vigo Dorph Petersen (1851-1937), pour l’une des héritières de Pierre Bardou, le fils du fondateur des papiers à cigarettes JOB.

Article rédigé par Laurent Bastard. Merci :)

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