Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
Bibliothèque de ressources historiques, culturelles, artistiques, litteraires, sportives…sur la canne et le bâton, en France et dans le monde…
Le staff : le bâton des boy-scouts


En 1907 le général Baden-Powell, ancien officier de l’armée britannique, invente le scoutisme en réunissant des adolescents fortunés (venus des pensionnats d’Eton ou de Charterhouse) et des jeunes défavorisés de la banlieue londonienne (Boy’s Brigades venus de Poole et de Bournemouth) lors du Camp de Brownsea. Son souhait était de transmettre le goût de la vie dans la nature et du service d’autrui.


En effet il souhaitait former des citoyens solidaires, compétents et pratiques qui se mettraient au service des autres comme il le répète lui-même à la fin de sa vie : « À la fin de ma carrière militaire, je me mis à l’œuvre pour transformer ce qui était un art d’apprendre aux hommes à faire la guerre, en un art d’apprendre aux jeunes à faire la paix ». (Tiré de Last message to scouts, 1929)

Son expérience pédagogique se développe énormément au cours des années 1910 et 1920, au Royaume-Uni mais aussi partout en Europe. Or dès l’origine chaque boy-scout était équipé d’un bâton de marche, utile pour de nombreuses choses.

Voici l’extrait de Scouting for boys (son livre publié à l’issue du camp de Brownsea, à l’origine du succès fulgurant du scoutisme) où Baden-Powell explique la grande utilité du bâton pour les éclaireurs :
« Le bâton fait partie de l’équipement scout; c’est une canne épaisse qui doit arriver à la hauteur de votre nez. Il doit être divisé en pouces et en pieds et il est très utile pour toutes sortes de choses, pour faire un brancard, pour contenir une foule, pour éteindre un incendie de forêt, pour se défendre contre un chien enragé ou rester en contact avec le reste de la patrouille dans l’obscurité.

Il sera aussi très utile pour construire un pont léger, une hutte ou un mât de camp et vous pourrez aider un autre scout à franchir un mur si vous le tenez horizontalement entre vos mains et si vous en faites une marche pour votre camarade qui, une fois en haut, peut vous aider. Il y a bien d’autres usages ; en fait, vous verrez très vite que si vous n’avez pas votre bâton, il vous manquera.

Si cela est possible coupez vous-même la branche qui vous permettra de faire votre bâton, mais demandez d’abord la permission au propriétaire de l’arbre. » (Tiré de Scouting for boys, 1908 (traduction personnelle)

On notera que les mouvements de scoutisme qui fleurissent en France à partir des années 1920 continueront d’appeler ce bâton scout de son nom anglais staff au lieu de le franciser comme de nombreux autres termes issus du livre de Baden-Powell (exemple : boy-scout devenu éclaireur…).

Article rédigé par Mathieu Guerry que nous accueillons donc comme nouveau contributeur :)

Merci Mathieu !

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