Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
Bibliothèque de ressources historiques, culturelles, artistiques, litteraires, sportives…sur la canne et le bâton, en France et dans le monde…
LE BATON DES GUEUX, PAR JEAN RICHEPIN (1876)

Bâton de vagabond

Jean RICHEPIN (Médéa 1849 – Paris 1926), poète, romancier et dramaturge, était une forte personnalité, un réfractaire, excentrique et un brin provocateur. Il le fut surtout par l’écrit, ne dédaignant pas les honneurs et en 1908 il fut élu académicien français.

Mais trente ans plus tôt, en 1876, il n’en était pas de même. Cette année-là il publie, selon ses termes, un « mauvais livre, une mauvaise action, un livre malsain » intitulé « La chanson des gueux ». Ses poèmes y évoquent la vie douloureuse des mendiants, vagabonds, titis parisiens, petits marchands, ivrognes, leur liberté contrainte ou choisie et leur triste univers. Les mots sont crus, souvent argotiques. Ce livre fut saisi pour outrages aux bonnes moeurs et Richepin fut condamné à un mois de prison et cinq cents francs d’amende !

Il y est souvent question de l’indispensable compagnon du vagabond : le bâton.

Dans le poème « Un vieux lapin », il décrit le vieillard : « Un pied nu, l’autre sans soulier, / Sur son bâton de cornouiller / Il fait plus de pas qu’un roulier. » Et dans « L’enfant de bohème », il évoque le bâton qui sert à tout, grâce à l’imagination de l’enfant :
« L’épine est en fleurs ; à l’épine blanche, / En me promenant, j’ai pris une branche, / J’avais emporté mon petit couteau, / Oh ! Oh ! / Avec mon couteau / J’ai coupé la branche / Bien haut. /
Je vais dans le ru pêcher à la ligne. / Beaux poissons d’argent, je vous ferai signe. / Voyez au soleil briller mon couteau, / Oh ! Oh ! Avec mon couteau / Je vous ferai signe / Dans l’eau. /
Quand je serai grand, pour gagner des sommes, / J’en ferai ma lance et tûrai les hommes / Pour fer elle aura le fer du couteau, / Oh ! Oh ! / Avec mon couteau / Je troûrai aux hommes / La peau./
Quand je serai vieux et la barbe blanche, / Pour béquille alors je prendrai ma branche. / Pour manche elle aura le bois du couteau, / Oh ! Oh ! / Avec mon couteau / Finira ma branche. / Hého !

Bâton de vagabond

Les illustrations de Ricardo Florès sont extraites de l’édition de 1913 chez Arthème Fayard.

Article rédigé par Laurent Bastard. Merci :roll:

2 Comments to “LE BATON DES GUEUX, PAR JEAN RICHEPIN (1876)”

  1. barkan dit :

    bjr
    si vous voulez en savoir plus sur  »la chanson des gueux de jean Richepin, voyez mon site
    pre-écoute de l’album de 14 mise en musique des meilleurs textes de  »la chason des gueux »
    réalisation jc Dequeant
    procurable sur èbay ( jean richepin) 15eu franco de port direct artiste
    bonne écoute
    musicordialement;
    j-guy barkan

  2. barkan dit :

    Rectification, mon album « la chanson des gueux » est en vente sur Amazone (12eu) version digipack , c’est le re-enregistrement de mon album vinyl sorti chez RCA en1976 annee aniv de la sortie du livre de poesie qui lui couta 30 jours de tole ,,,!,

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