Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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Canne à percement de 1863

Canne à percement

Le Journal amusant était un hebdomadaire où les meilleurs dessinateurs du second Empire déployaient leurs talents, souvent avec un humour satirique.

Le numéro du 3 janvier est illustré par un dessin d’Alfred Darjou (1832-1874) représentant deux hommes en manteau et bottés, la tête couverte d’une potiche, tenant une « canne à percement ». La légende est la suivante : « MODES POUR 1863. Chapeau Campana, manteau à la ganache, bottes misérables, canne à percement. Le col droit et les favoris côtelette persisteront encore ! »

Tout cela fait allusion à des évènements de l’année écoulée : le chapeau Campana, en forme de pot, est un clin d’oeil aux collections de poteries antiques et de bijoux achetés par Napoléon III pour le Louvre, au collectionneur italien Giovanni Campana. Le manteau à la ganache se rapporte à un épisode des Misérables, que Victor Hugo venait de publier, au cours duquel Enjolras enlève le manteau percé de balles du père Mabeuf et dit « C’était une brave ganache ». Les bottes misérables sont également une allusion au roman de Victor Hugo. Mais à quel écrit, à quel évènement se rapporte la « canne à percement » ? Peut-être aux grands travaux du baron Haussmann, qui fit percer, aérer, éclairer des quartiers entiers.

Cet article a été écrit par Laurent Bastard. Merci Laurent :)

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