Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
Bibliothèque de ressources historiques, culturelles, artistiques, litteraires, sportives…sur la canne et le bâton, en France et dans le monde…
BACTERION ET SCYTALE

Nous avons déjà évoqué sur ce site, de nombreuses fois, les bâtons de commandement. Voici une intéressante trouvaille faite dans le « Monumens antiques inédites ou nouvellement expliqués » du Comte Millin (ed. 1802)  (sources : http://books.google.fr )

On peut en effet lire, dans le Tome 1, page 86, note (76):

« Ce bâton est ici un sceptre court: c’est ainsi que sur un vase grec, publié par Winckelmann, qui représente Achille recevant de Thétis les armes fabriquées

par Vulcain , on voit, non Vulcain s’appuyant sur un bâton à cause de son infirmité , mais un héros blessé dans un des derniers combats.

WlNCKELMANN, Monumenti inediti, n.° 131. Homère, Iliad. XIX,  dit expressément qu’Ulysse et Diomede, impatiens de voir Achille, viennent à l’assemblée, soutenus de leur lance et souffrant encore de leurs blessures. L’usage de se servir de bâtons pour s’appuyer était commun dans la Grèce, ainsi qu’on le voit sur le revers de plusieurs vases. TISCHBEIN , t. I , pl. III. Ce bâton se nommait bacterion, les Lacédémoniens le nommaient scytale. Ce fut avec un semblable bâton qu’Eurybiade voulut frapper Thémistocle. Dans des temps plus modernes, le bâton devint un des attributs des cyniques. Voy. sur le bâton, les savantes observations de M. BOETTIGER, Vasen-Gemœhlde, II, 61 , 62. »

Donc, en cherchant un peu plus.. concernant le scytale voici ce que nous avons pu trouver simplement sur Wikipedia :

« Chez les Spartiates, la scytale, également connue sous le nom de bâton de Plutarque, était un bâton de bois utilisé pour lire ou écrire une dépêche chiffrée. Considérée comme le plus ancien dispositif decryptographie militaire connue, elle permettait l’inscription d’un message chiffré sur une fine lanière de cuir ou de parchemin que le messager pouvait porter à sa ceinture.

Après avoir enroulé la ceinture sur la scytale, le message était écrit en plaçant une lettre sur chaque circonvolution. Pour le déchiffrer, le destinataire devait posséder un bâton d’un diamètre identique à celui utilisé pour l’encodage. Il lui suffit d’enrouler la scytale autour de ce bâton pour obtenir le message en clair.

Il s’agit de l’un des plus anciens chiffrements de transposition ayant été utilisé. Plutarque raconte son utilisation par Lysandre de Sparte en 404 av. J.-C2.

 

FM

 

Leave a Reply