Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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QUI ETAIT FANFAN LE BATONNISTE ? (3)

Le vaudeville « Fanfan le Bâtonniste » (1845), dont nous avons découvert le premier acte, se poursuit ainsi au second.

Bougival s’attend à recevoir prochainement ses fonds. Il n’en a rien dit à Marie, qui est toujours très malheureuse. On apprend que Bougival et son épouse se sont disputés. Marie entend Fanfan passer et demande à lui parler pour le remercier de lui avoir sauvé la vie. Fanfan lui apprend quel était l’objet de ses voyages et Marie comprend tout : voilà pourquoi Bougival l’a séquestrée ! Elle s’apprête à révéler son identité à Fanfan mais entend Bougival rentrer. Elle se retire et Fanfan s’entretient avec Bougival.

Il lui apprend qu’à défaut d’avoir retrouvé Thérèse Laroche, il a découvert sa mère, Marguerite, et qu’il l’a fait venir à Paris. Il propose à Bougival de la secourir en la prenant à son service, mais ce dernier refuse en prétextant que sa femme est acariâtre et qu’elle n’en voudrait pas. Puis il annonce à Fanfan qu’en l’absence de sa nièce, il va devenir l’héritier de son frère. Il a en effet reçu le testament daté de Baltimore, 10 mars 1817, qui dispose que si dans deux ans Thérèse n’a pas été retrouvée, c’est le frère du capitaine, Bougival, qui héritera. Or « nous sommes au 10 mars 1819″…

Fanfan se retire et croise Brévanne. Il lui rappelle leur bonne soirée à boire et lui raconte que Bougival ne peut accueillir Marguerite Laroche à son domicile à cause de son épouse. Brévanne s’en montre surpris et propose d’intervenir, car Mme Bougival est au contraire une femme douce et bonne.

Fanfan revient donc avec Marguerite, qui pénètre chez les Bougival par un escalier de service, puis il se rend auprès de Marie et lui raconte qui est cette personne. Marie comprend alors qu’elle est sa propre fille. Elle révèle à Fanfan sa véritable identité et lui expose que si Bougival et sa femme se sont disputés, c’était parce que cette dernière ne voulait pas être complice d’une infâmie.

A la scène XIII, 6 heures sonnent… Le notaire se présente mais Fanfan intervient avant qu’il ait pu dire un mot en annonçant que Bougival a fait une bonne action en réservant une bonne surprise à sa nièce. Tout le monde applaudit. La mère et la fille s’embrassent. Le bien a triomphé ; Marie, alias Thérèse Laroche, sera entrera en possession de l’héritage de son père. Tout est bien qui finit bien…

Dans la « Revue indépendante » de 1845, p. 121-122, le critique Eugène Faure a donné un long résumé de cette pièce en concluant : « Malgré quelque invraisemblance dans la durée, et quelques longueurs au second acte, ce vaudeville a réussi. Le public a pris fait et cause pour Fanfan et il a applaudi ses tours de bâton. »

Entre 1809 et 1845, Fanfan le bâtonniste est passé d’un bateleur querelleur et ivrogne à un Breton joueur de bâton et sauveur des causes perdues ! Mais qui était donc le véritable Fanfan le bâtonniste ?

Article rédigé par Laurent Bastard. Merci :)

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